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1.3 Le PIB et son contexte de création

Le PIB ou produit intérieur brut est un indicateur macroéconomique qui permet de calculer la valeur totale de tous les biens et services produits dans un pays au cours d’une année. Il reflète donc l’activité économique interne d’un pays sur une période donnée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cet indicateur a été inventé par Simon Kuznets né en 1901 et mort en 1985, c’est un économiste  américain d'origine biélorusse, il est considéré comme l'un des contributeurs importants à la théorie de la croissance économique et comme l'un des « pères des comptes nationaux* ». Les premiers travaux économiques de Kuznets portent sur l'analyse des séries temporelles. Il met aussi au point un indicateur de richesse, le « taux de croissance annuel du produit national », permettant de comparer des pays entre eux. En 1934 il crée le produit intérieur brut. Ce qui l’a amené en 1971 à obtenir le « prix Nobel » en économie.

 

Contexte :

 

Cet indicateur a été créé après le krach de Wall Street cette crise est l’une des plus dramatiques crises financière et économique du XXème siècle. Elle précipite les Etat Unis puis le monde dans la grande dépression des années 1930.

 

Lors des années 1920 se déroule les « Golden Twenties » aux Etat Unis, le pays connait une forte croissance économique. Mais, face spéculateur ne tenant aucunement compte de l’économie réel, les cours à Wall Street augmente de 300%. Cependant ni la productivité, ni les salaires ne reflète cette euphorie. Ce créé alors une bulle spéculative*.

En 1928, le cabinet de Charles Merrill* recommande au marchés de ne plus acheter d’action à crédit. En effet, les investisseurs achetaient massivement des actions à crédit dans le seul but de les revendre le plus vite possible pour faire le plus de bénéfice. Ainsi au début de 1929 l’économie du pays s’affaiblie, par exemple la production industrielle chute de 7%. Les capitaux restant sont englouti par la bourse et l’économie réel* n’est plus financiariser.

Les gros opérateurs décident d’acheter massivement des actions entre le 18 et le 23 octobre 1929. Par la suite, ils se mettent en position de vente, seulement personne n’achète leurs actions. A alors lieu le jeudi noir (ou Black Thursday) ; les cours s’effondrent de -22%. Les banques, pour faire contre poids, rachètent des actions pour relever les cours. Ce qui fonctionne puisque le baisse à la fin de la journée n’est plus que de 2%. Le lundi 28, 9,25 millions de titres acheter a crédit sont échanger. Cependant, les banques n’interviennent pas c’est le « lundi noir » (ou Black Monday), où. Les banques n'interviennent pas, contrairement au jeudi précédent. L'indice Dow Jones* perd 13 %.

Les conséquences de la crise sont très diverses. En plus de la crise économique, et de la crise bancaire (à cause de la faillite de plusieurs banques), s’ajoute la crise sociale qui complète le sinistre tableau. Cette crise est aussi à l’ origine de la dévaluation du livre Sterling en 1931, ce qui provoque une réaction en chaine de plusieurs pays européens. Enfin cette crise cause les mesures de replie sur soie (mesure de protectionnisme), ainsi que de la monté des totalitarismes. Comme en Allemagne où le partie Nazie passe de 3% des voix en 1928 à 37% en 1932 et qui prendra la tête du pays le 30 janvier 1933.

 

Suite à la crise de 1929, le congrès américain demande en 1932, à de nombreux économistes d’évaluer les répercussions du krach sur l’économie du pays. Simon Kuznets créé alors en 1934 une représentation schématique et quantifiée de l'activité économique des Etat Unis .C’est le début de la comptabilité nationale. Ce système de comptabilité prend en compte plusieurs indicateurs macroéconomiques dont le principal est le PIB.

 

Le PIB est non seulement l’indicateur macroéconomique le plus connu mais aussi le plus employé, du fait de sa simplicité d’utilisation.

C’est est un indicateur permettant de montrer la production de richesses à l’intérieur du pays par des facteurs économiques (consommation des ménages, entreprises, administrations publiques).

Le PIB refléte l’activité économique d’un pays : la variation du PIB d’une période a une autre permet de mesurer les taux de croissance du pays concerné.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce graphique ne montre pas l’évolution du PIB mais du PIB déflaté qui calcule l’inflation d’un pays. Un autre indicateur calcule l’inflation, c’est l’IPC ou indice des prix à la consommation.

On remarque que le Krach de 1929 entraine une période ou l’inflation était négative, jusqu’à atteindre  -13%.

 

Par contre le PIB ne permet pas de mesurer les revenus que le pays produit dans les pays étrangers. En effet, si une entreprise américaine de grande envergure (exemple : Apple) peut avoir des usines dans des pays en développement  comme la Chine, les revenus créés par cette usine ne seront pas comptabilisés dans le PIB du pays. C’est pour cela qu’a été créé un dérivé du PIB nommée PNB (Produit National Brut) ou RNB (Revenu National Brut) qui donne la possibilité de calculer non seulement les revenus à l’intérieur du pays mais aussi les revenus engendrés par ce pays à l’étranger.

 

Un autre dérivé du PIB existe : le PIB vert, il s’appuie sur le PIB en corrigeant les coûts de production environnementaux  (consommation de ressources naturelles, pollution…).

Il existe également le PIB par habitant qui mesure les revenus moyens par habitants il est peu utilisé et souvent remplacé par le PPA (Parité de Pouvoir d’Achat) qui est presque similaire.

Le PIB se calcule en mettant en relation plusieurs autres facteurs économiques, sa méthode de calcul est la suivante :

 

 

 

PIB =  sommes des valeurs ajoutées +TVA+ droits et taxes sur les importations-subventions sur les produits.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les  subventions sur les produits quant à elles, n’ont pas de formule précise de calcul ce sont des aides financières directes ou indirectes d’une administration publique dont elles dépendent et peuvent varier en fonction de cette dernière.

On peut donc remarquer que le PIB est non seulement modulable afin de créer de nouveaux indicateurs constitués sur sa base mais son calcul est aussi peu complexe et ses résultats sont simples à interpréter, ce qui justifie que ce soit l’indicateur macroéconomique le plus connu et le plus utilisé actuellement.

Cet indicateur est déclaré à l'Etat, il ne prend pas en compte plusieurs critères tels que le travail non rémunéré, le travail au « noir »; les activités illégales, le bénévolat... bien qu’ils soient tout de même comptabilisés dans certains pays comme le Royaume Uni.

De plus, le PIB mesure les services facturés inutiles ou inutilisés n'apportant aucune aide à la société. Il ne comptabilise pas les conséquences sur le patrimoine comme les dégâts causés par l'environnement, l’impact d'une catastrophe naturelle, d’une guerre ... Par ailleurs, il connait d'autres limites, il n’est pas incitatif à plusieurs secteurs (réduction de la pollution, chômage, transformations du développement durable...). Par exemple, il comptabilise la production nécessaire à la dépollution et la production contribuant à la pollution créant un résultat nul. Le PIB est une mesure comptable, c’est pourquoi il ne peut mesurer le bien-être et encore moins le bonheur chez la population mais peut permettre de situer un pays économiquement.

 

 

 

 

Vous n'avez pas compris le fonctionnement du PIB ?

Matière : Mathématique 

               Histoire - Géographie

Session : 2015/2016, Lycée La Bruyère 

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