top of page

2.3 Le PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement :

L'Organisation des Nations Unies (ONU) est établie en 1945 et se compose de 192 États souverains. Son objectif est de maintenir la paix et la sécurité dans le monde tout en faisant promouvoir le progrès social. Les États Membres sont liés entre eux par une Charte des Nations Unis. Bien que le système des Nations Unies soit plus connu pour ses opérations de maintien de la paix, il a également donné naissance au PNUD.

Le Programme des Nations Unies pour le Développement est le réseau mondial de développement dont dispose le système des Nations Unies. Le PNUD est présent dans 166 pays. Il a été créé pour aider les gouvernements des pays à identifier en matière de développement leurs propres solutions face aux défis nationaux et mondiaux.

 

 

               

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

        Le PNUD est né de la fusion du Programme d'assistance technique des Nations Unies et du Fond Spécial des Nations Unies. Tel qu'on le connaît aujourd'hui, le PNUD a été créé par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1965. Son siège est à New York mais il est implanté dans de nombreuses grandes villes comme par exemple : Genève, Bruxelles, Copenhague ou encore Tokyo.

Les objectifs du PNUD sont très clairs, tout d’abord accélérer les progrès en matière de développement humain en éliminant la pauvreté par le développement, favoriser une croissance économique pour qu’elle soit équitable et durable. Enfin, le PNUD s’emploie à améliorer réellement les conditions de vie des personnes (en essayant que de meilleurs choix et opportunités s’offrent à elles). La Déclaration du Millénaire* et autres documents issus de sommets offrent un ensemble solide de valeurs qui constituent les fondements des activités du PNUD.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le PNUD a aussi participé à la création de nombreux indicateurs, en voici quelques-uns :

 

-Indice de développement humain (IDH)

-L'IDH ajusté aux inégalités (IDHI)

-L'Indice d'inégalités de genre (IIG)

-Indice de la pauvreté multidimensionnelle (IPM)

-Indice de développement de genre (IDG)

-Indice de participation des femmes (IPF)

      -Indice de pauvreté humaine (IPH)

 

Par exemple, l’indice d’inégalité de genre : IIG est un indice des inégalités qui montre la perte de développement humain due à l’écart entre les niveaux (de salaire, de poste a responsabilité, d’études…) atteints par les hommes et les femmes. Globalement, l’IIG illustre dans quelle mesure les femmes sont désavantagées dans chacune des dimensions. Il n’existe pas de pays où l’égalité des sexes soit parfaite.

Dans sa méthode de calcul, l’IIG est semblable à l’indice du développement humain, il peut être interprété comme la participation au marché du travail qui est inégale selon le genre. Mais l’IIG possède aussi des dimensions différentes de celles de l’IDH. Il ne peut être interprété comme une perte d’IDH. L’IIG va de 0 à 1 et les valeurs hautes de l’IIG indiquent des niveaux supérieurs d’inégalités.

            L’IIG comprend le taux de mortalité maternelle calculé par l’OMS*,  l’UNICEF*,le FNUAP* et  la Banque mondiale* ; le taux de naissances chez les adolescentes de l’ONU* ; les statistiques sur les niveaux d’éducation atteints de l’UNESCO*, et le taux de participation au marché du travail de l’OIT*.

                Par ailleurs, les indicateurs créés par le PNUD connaissent des limites (tout comme les autres indicateurs), car ils ne sont pas pris en compte dans tous les pays du monde. En effet, certains pays ne désirent pas connaitre ou faire connaitre leurs statistiques au cas par cas. Aussi, il est plus difficile de faire une moyenne fiable d’autant plus pour les indicateurs de pauvreté ou encore de genre.

                Il est intéressant de remarquer que la plupart des indicateurs crées par le PNUD rejoignent (directement ou indirectement) soit la méthode de calcul de l’IDH soit celle du PIB. Par exemple, l’IDHI (qui prend en compte les acquis moyens d’un pays en matière de santé, d’éducation et de revenus et la façon dont ces acquis sont répartis entre sa population en « réduisant » la valeur moyenne de chaque dimension en fonction de son niveau d’inégalité).

                Le PNUD n’ayant été créé qu’en 1965, il n’a donc pas pu intervenir lors du Krach de Wall-Street. Mais il s’en est  inspiré en revenant sur des calculs faits à cette époque, notamment d’après les travaux de Vysotsk* (1930, 1934).

 

Voici quelques exemples de calcul  pour l’IPF ainsi que l’IPH :

 

                L’IPF a été créé en 1995. En le comparant à l’ISDH*(Indice Sexospécifique de Développement), il permet d’obtenir une vision globale de la participation des femmes aux décisions importantes. Certains pays peuvent avoir un IDH élevé tout en ayant un ISDH et un IPF élevés. Cependant, des pays peuvent avoir un ISDH élevé qui sera masqué dans les faits par un IPF faible. Cet indicateur tente de révéler les inégalités  entre les femmes et les hommes à travers trois critères : la participation des femmes dans la sphère politique, les décisions féminines dans le domaine économique, ainsi que dans la maitrise des ressources économiques.

 

 

 

 

 

 Voici les indicateurs retenus en fonction de chaque critère :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En faisant la moyenne de toutes ces statistiques nous obtenons la formule de calcul de l’IPF :

 

 

 

 

 

Etant donné la difficulté à collecter des valeurs fiables pour les Etats-Unis, nous allons donc prendre des valeurs fictives pour faire une démonstration de calcul :

 

Pour les différents PEER (Pourcentage Equivalent d’Egalité de la Répartition)

 

Le PEER1 :

 

Le PEER2 sera la moyenne des deux valeurs :

 

 

 

 

 

 

 

Le PEER3:

 

 

 

 

Ce qui nous donne le calcul suivant :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’IPF fictif de ce pays  sera de  0,297. Cette valeur étant comprise entre 0 et 1, le pays étudié a donc un indicateur fictif  très bas.

 

Le deuxième indicateur que nous allons développer est l’IPH (Indice de pauvreté humaine).  Il permet de mesurer le niveau de pauvreté d’un pays, en utilisant des notions complémentaires  à l’aspect monétaire. Il existe  deux valeurs différentes pour calculer l’IPH :

L’IPH1 permet de calculer le niveau de pauvreté d’un pays pauvre selon 3 critères : la longévité (P1), l’accès au savoir (P2), le niveau de vie (P3) :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’IPH2, permet de calculer le niveau de pauvreté d’un pays développé selon 4 critères ; la longévité (P1), l’accès au savoir (P2), le niveau de vie (P3) et l’exclusion (P4) :

 

 

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme nous allons étudier l’IPH des Etats-Unis, nous nous servons donc de l’IPH2 puisque ce pays est développé. La méthode de calcul de cet indicateur est donc la suivante :

 

 

 

 

 

 

Les valeurs que nous allons utiliser pour ce calcul datent de 2014 et sont les suivantes :

 

-Pour la longévité (P1) nous prenons la valeur : 0,815%

-Pour l’accès au savoir (P2) nous prenons la valeur : 20%

-Pour le niveau de vie (P3) nous prenons la valeur : 14,4% (cette valeur est fausse puisqu’elle ne correspond pas à l’année 2014 mais a l’année 2012)

-Pour l’exclusion (P4) nous prenons la valeur : 5,14%

 

 

Le calcul de l’IPH2 en 2014 est donc :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cela nous donne une valeur approximative de l’IPH des Etats-Unis en 2014 qui aurait été de 14,0654%. En réalité il fut de 13% en 2014. Cette IPH est assez bas pour la première économie mondiale, puisque au niveau de l’IPH le pays se classe au 16èmerang.

 

Ces nouveaux indicateurs sociaux, redéfinissent la classification des pays du monde. Les superpuissances comme les Etats-Unis, première puissance économique et militaire, sont donc remis en cause puisqu’on ne comptabilise plus la seule puissance économique. Mais cela permet de révéler de nouveaux pays développés, comme la Norvège ou le Danemark.

Voici deux tableaux (un de l’IPH et l’autre de l’IPF) montrant ces nouvelles remises en cause :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(Ce graphique de l’indice de Participation des Femme  montre bien les affirmations exprimées précédemment. On remarque que les Etats-Unis sont 13ème, alors que la Norvège est classée  1ère ce pays étant la 28ème puissance économique mondiale. Une anecdote représente bien le bas classement des Etats-Unis pour l’IPF : il y a plus de personnes se nommant John aux Etats-Unis à des postes de PDG d’entreprises que de femmes PDG.)

Quelques objectifs du PNUD.

Matière : Mathématique 

               Histoire - Géographie

Session : 2015/2016, Lycée La Bruyère 

Proudly created with Wix.com

  • Facebook Clean Grey
  • Twitter Clean Grey
  • LinkedIn Clean Grey
bottom of page